Mittwoch, 10. Juni 2009

Nicolas Laferrerie - Je perds moi-même



5 Kommentare:

  1. Die Musik? Hast Du sie angehört?

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  2. Die Musik? Hast Du sie angehört?
    ...

    Ja :-)

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  3. Après un froid-lumière

    Le souvenir premier
    Appartient à la Mère
    Mais sa lumière décroît toujours
    Sitôt que paraît le Roi d'Ombres.
    D'ombres aussi le décor,
    Noir et vide,
    Rien qu'un berceau posé
    Sous le double regard,
    Et la voix qui hurle en silence
    Cet ordre d'expulsion.
    Puis je suis là, hantée :
    Une enfant aux sanglots affamés.

    Le souvenir second
    M'est venu dans la nuit d'un songe.
    La tour était de métal bleu,
    Sans entrée ni créneaux,
    Ni toit pour poignarder le ciel.
    Rien qu'une forme pure à la taille marquée,
    Entre un ciel incertain et des prairies trop vertes.
    Trois l'approchaient
    Et j'étais chacun d'eux :
    Un guerrier, une femme,
    Et un poète-magicien.
    C'est celui-ci que j'ai traqué
    Pendant plus de vingt ans.
    Et cependant, en le cherchant,
    Souvent j'ai recroisé la Mère.

    Aujourd'hui, je les vois presque imbriqués,
    Comme si les Autres Côtés
    S'étaient superposés, fondus.
    Destination unique
    Et source pareille :
    La Mère.
    Le fils est le lien que je n'ai pas à fabriquer,
    Les filles sont la tresse d'amarrage,
    Et tous les tambours que je frappe
    Nous mènent les uns vers les autres.

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